Eglise de Berc
L’église Sainte Marie de Berc a été construite en deux étapes. Au début, c’était une simple chapelle en granit. En 1875, lors des travaux d’agrandissement, un clocher, lui aussi en granit est rajouté à l'édifice. On note toutefois une différence entre le clocher qui utilise des pierres taillées droites et le corps de l’église dont les pierres présentent une taille plus brute et irrégulière.
En 1979, le cimetière attenant est déplacé en dehors du village.
L’entrée, située au pied du clocher, est dominée par une vierge rouge posée au creux d’une niche
A l’intérieur on peut découvrir un vaisseau vouté unique ainsi que deux chapelles abritant deux retables : un dédié au Christ et un à la Vierge.
Le 2 Mai 1988, le clocher est frappé par la foudre, ce qui entrainera l’incendie de celui-ci. Grâce à l’intervention d’une vingtaine de pompiers et de leur toute nouvelle « grande échelle », le feu ne s’est pas propagé au reste de l’église. Toutefois, le toit du clocher est détruit et des dégâts ont été causés à la toiture de l’église suite aux fortes températures et à la chute de la lourde croix présente au sommet du clocher. Cinq mois plus tard, le clocher retrouve sa charpente octogonale de sept mètres et de près de deux tonnes.
L'incendie du clocher et sa reconstruction
Avant - Après : on peut voir une légère modification de la forme de la toiture
Une célébrité dans ce petit village
Notre modeste commune du Nord Lozère a vu naître une future célébrité. Il ne s’agit ni d’un artiste, ni d’un politicien. Pierre Veyron, né le 1er Octobre 1903 à Berc est un pilote automobile. Il a notamment remporté les 24 heures du Mans en 1939 au volant d’une Bugatti Type 57C. Il a également remporté de nombreuses courses automobiles nationales mais aussi internationales entre 1932 et 1953.
Au début du 20ème siècle, la marque Bugatti va lui rendre hommage en donnant son nom à sa nouvelle hypercar : la Bugatti Veyron. Cette hypercar, autant sportive que luxueuse, va décrocher le titre de voiture de série la plus rapide du monde en 2007 avec 407 km/h. En 2010, la marque va battre son propre record avec une version améliorée en atteignant 431 km/h.
Les sabotiers de Berc
Le métier de sabotier s'implanta dans le village de Berc au début du 20ème siècle. Au total c'est une douzaine d'artisans qui fabriquaient plusieurs de milliers de paires de sabots par an avec un rythme de 5 à 6 sabots par jour. D'autres habitants en fabriquaient, principalement pour leur usage personnel.
Une petite partie de cette production était vendue à une clientèle proche et l'autre partie était expédiée dans le Sud de la France car les viticulteurs appréciaient les sabots pour les travaux de la vigne.
Les sabots destinés à être portés le dimanche, principalement ceux des femmes, pouvaient être décorés et vernis en jaune ou en noir.
La généralisation des souliers et des bottes en caoutchouc dans les années trente a fait fortement diminuer la demande. Cependant, la pénurie des chaussures en cuir durant la seconde guerre mondiale relança la production de sabots pour une courte période. En effet, la fabrication mécanique se développa à la fin de cette guerre et porta un coup fatal à la production artisanale de sabots, de même que la remise en production des bottes en caoutchouc. Les sabotiers de Berc prirent de l'âge et nous quittèrent sans transmettre leur savoir-faire.
